Les arbres sacrés et les sanctuaires
La présence de certains arbres dans un lieu est toujours porteuse de message pour la population environnante. On parle généralement d’arbres sacrés. Leur physiologie sont toutes particulières et ses adeptes sont parfois liés toute une vie entière. D’où la notion de « double végétal » d’une famille, d’une tribu ou d’un individu, à la fois symbolique et considéré comme « ange gardien ». Ces arbres représentent d’identité même de ses adeptes. On parlera par exemple d’homme BAOBA qui en réalité est un commandeur géant, robuste et fort, mais moins fécond. La résistance et l’abondance des uns, la persévérance des lianes, la splendeur de l’iroko…
Au pieds de ces arbres sont souvent érigés des sanctuaires où les adeptes vénèrent périodiquement pour solliciter de l’aide, des avantages et de succès sur certaines catastrophes ou situations malsaines atteignant le groupe. Aussi on y retourne pour dire merci en cas de bienfait. C’est aussi en considération de cet aspect des choses qu’il est fréquemment dit des ngiembͻͻn qu’ils adorent plusieurs dieux. Mûͻlá᾿ s’intéresse particulièrement à ces lieux pour se convaincre de la croyance jadis confirmée des populations sur l’omnipotence de Dieu. Déjà que chaque concession a du reste un sanctuaire pour la prière, chaque quartier ou chaque communauté a aussi un lieu où hommes, femmes et enfants se réunissent périodiquement pour demander à Dieu la guérison pour les malades, la protection pour les enfants, et le bien-être pour le groupe. Chaque membre du groupe peut aussi demander une séance de prière sur ces lieux pour ses diverses préoccupations. Ils y a des milliers de sanctuaires dans les villages ngiembͻͻn et on en distingue des sanctuaires familiaux et des sanctuaires communautaires. Ils sont désignées par le titre de chef (Fuͻ). Il s’agit ici d’un chef invisible, mais bien connu qui a pouvoir sur la vie des populations. On parlera par exemple de Fuͻ ncwo ntᵿ, de Fuͻ mekùb, de Fuͻ mûͻpí, Fuͻ fᵿgǎ ….
Vous pouvez vous joindre à l’équipe Mûͻlá᾿ pour découvrir, reconnaitre et valoriser si possible le don caché de cette pratique.